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Travail, Emploi, Economie

Le Ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité était occupé par Xavier Bertrand du 18 mai 2007 au 15 janvier 2009, puis par Brice Hortefeux du 15 janvier 2009 au 23 juin 2009.

Le Ministre de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi était occupé par Jean-Louis Borloo du 18 mai 2007 au 18 juin 2009, et est occupé par Christine Lagarde depuis le 19 juin 2007.

Le Ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique est occupé par Éric Woerth depuis le 18 mai 2007.


En ce qui concerne le travail, le slogan de la campagne présidentielle était « travailler plus pour gagner plus ». Le gouvernement a pris toute une série de mesures soutenue par le patronat visant à ce que chacun travaille davantage : démantelement des 35h en favorisant les recours aux heures supplémentaires (loi TEPA [24] adoptée en août 2007) ; report de l'âge de la retraite (possibilité de travailler jusque 70 ans [25], réforme des régimes spéciaux de retraites, diverses réformes en cours d'élaboratiob pour poursuivre la loi Fillon en 2003) ; remise en question du repos dominical, avec le projet de loi (mise à jour : adopté par l'assemblée mi-juillet 2009 [26]) qui prévoit la possibilité d'ouvrir les commerces le dimanche dans les zones touristiques et thermales, soit 5000 communes concernées.

En mai 2009, Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP et conseiller de l'Elysée, déclare vouloir permettre à des personnes en arrêt-maladie, en congé parental d'éducation ou en congé maternité de pouvoir travailler [27]. Même si cette position divise dans son parti et au gouvernement, cela ne laisse rien présager de bon pour la suite.

La loi TEPA de 2007 a également mis en place une série de mesures fiscales au profit des plus riches (allègement des droits de succession, aménagement de l'impôt sur la fortune, abaissement du bouclier fiscal etc.) faisant perdre plusieurs milliards par an à l'état.

En face de tout cela, pas grand chose n'a été fait pour les personnes les plus démunies : le gouvernement a mis en avant la création du Revenu de solidarité active (RSA), mais ce dernier ne fait que remplacer des aides existantes telles que le Revenu minimum d'insertion (RMI) ou l’Allocation de parent isolé (API). L'allongement de la durée du travail contribue à la hausse du chômage [28].

L'action du gouvernement en matière d'économie est plus difficile à juger dans le détail, parce que c'est un domaine compliqué, et que le contexte économique n'est pas très favorable : l'inflation a augmenté depuis début 2008 et la crise économique mondiale touche la France depuis 2009. Cependant la politique générale du gouvernement vise à avantager le patronat et les grandes entreprises au détriment des salariés et des consommateurs. Le gouvernement n'arrive pas à enrayer les fermetures d'usine et les délocalisations. Il mène une politique de privatisation et réduction du nombre de fonctionnaires qui détériore les services publics.

Le plan de relance français face à la crise de 26 milliards d'euros en décembre 2008 (plus 2,6 milliards en février 2009) augmente la dette du pays qui était déjà très élevée, dette qui devra de toutes façons être remboursée plus tard ; cet argent a notamment été utilisé pour aider des établissements financiers sans exiger de contrepartie.

Enfin, l'Etat par ses actions contribue à renforcer le pouvoir de nombreuses entreprises privées, notamment celles proches du pouvoir. Cela est flagrant dans le processus de faire adopter le projet de loi HADOPI sur le téléchargement internet, texte qui ne prend en compte que la vision des majors [29] ; ou sur le fait que l'Etat tarde à accorder une quatrième licence 3G n'a toujours pas été attribuée, qui permettrait de voir arriver un concurrent à Bouygues-Orange-SFR sur le marché de la téléphonie mobile.

La politique économique est donc un mélange de libéralisme économique, avec la volonté de réduire les avantages sociaux et les services publics, et dans un même temps d'interventionisme d'état au profit de grands groupes privés.

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Sources