L'Algérie, son couscous, ses oasis, sa chorba, son rai, son désert, ses baklawas, son football, son soleil... Mais aussi ses religieux intolérants. Wikipedia francophone nous permet de nous situer : « L’islam sunnite est la religion d'État. (...) Le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs gère tout ce qui est relié à la religion. (...) Les récitants du Coran et les enfants circoncis reçoivent des cadeaux de la part des différents ministères (...) ».

On notera que la constitution algérienne garantit à tous les citoyens une liberté du culte... mais qu'une loi prévoit la condamnation à une peine de 2 à 5 ans de prison et d’une amende pour quiconque utilise des « moyens de séduction tendant à convertir un musulman à une autre religion » ou « qui visent à ébranler la foi d’un musulman ». Consternant. Et même comme cela, la loi n'est pas appliquée.

Ainsi, Le Post nous apprend qu'un homme de 27 ans d'Aïn El Beïda a été condamné à deux ans de prison ferme en cotobre pour « atteinte à un précepte de l'islam », pour ne pas avoir jeûné pendant le ramadan. Il avait été dénoncé, sympa ! D'autre part, France Soir nous apprend que neuf non jeûneurs du ramadan - ils buvaient du café, les bougres ! - d'Ighzer Amokrane ont été relaxés... alors que le procureur avait requis 2 à 5 ans de prison.

Pour terminer, je citerai Woody Allen [1] : « Les croyants sont souvent plus heureux que moi, qui suis balloté par mes peurs et mes angoisses... Mais je ne peux pas m'empêcher de les trouver stupides. Suivre les recommandations d'un prêtre ou d'un rabbin est parfaitement ridicule à mes yeux ». Dommage que Woody ne soit pas à la place de Bouteflika :-)



[1] TGV Magazine, numéro 128, L'interview, Woody Allen, page 4.