Le groupe punk Les Wampas chantait en 2006 « Chirac en prison ». Ce n'est pas encore le cas. Cependant ce 15 décembre, Jacques Chirac a été condamné à deux ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris pour abus de confiance, détournement de fonds publics, ingérence et prise illégale d'intérêt pour 19 emplois fictifs à la mairie de Paris. Et il ne fera pas appel.

Tout avait été fait pour retarder et lui éviter ce procès, en particulier avec l'immunité présidentielle. Ces derniers temps, l'excuse officielle était l'agnosie de l'ancien président (qui venait pourtant de publier le tome 2 de ses Mémoires et donnait des conférences). Même si l'argent détourné a été remboursé cette année par l'UMP à la Mairie de Paris, cette sanction n'est pas très lourde. Cependant, pour un pays comme la France, où la corruption et le copinage existent, on peut déjà être satisfait d'un tel résultat, qui montre que si la justice n'est pas la même pour tous, au moins elle s'applique.

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