L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a adopté le 1er octobre à une large majorité (par 77 voix pour, 19 contre et 12 abstentions) une résolution (la résolution 1952 (2013)) invitant les États membres à prendre des mesures contre les « violations de l'intégrité physique des enfants », en particulier la circoncision qui est une « violation de l'intégrité physique des enfants ».

Selon le site de l'Assemblée parlementaire, ce sont surtout les représentants de pays musulmans (Turquie, Azerbaïdjan, Bosnie-Herzégovine) qui ont voté contre, ainsi que quatre parlementaires Russes, deux Anglais, un Suisse, une Estonienne et un Letton. Parmi les Français, trois (deux PS et un UMP) ont voté en faveur du texte et trois (tous UMP) se sont abstenus.

Cette résolution est courageuse, car si elle déplait aux religieux, elle tombe sous le bon sens. La circoncision est une mutilation du corps irréversible, de plus elle est totalement illégale dans de nombreux pays où elle est néanmoins tolérée, comme en France. En tant qu'atteinte non médicalement justifiée à l’intégrité physique d’une personne, elle tombe sous le coup de l’article 222-1 du code pénal ainsi que l'article 16-1 du code civil (pour les enfants).

En outre, rappelons que malgré une légende urbaine, il n'y a pas de consensus parmi le corps médical pour accorder des bénéfices d'hygiène et de santé à la circoncision, mais au contraire qu'il y a parfois des complications dues à celle-ci.